Deux mois après le premier cas de covid-19 dans l’État d’Amapá, 71 Amérindiens ont été déclarés positifs. On déplore pour l’instant un décès dans la communauté autochtone de l’État du Nordeste.
Mardi dernier, le gouvernement de l’Amapá a décidé d’appliquer 500 tests rapides dans les communautés indigènes de Kumarumã, Manga et Kumenê, à Oiapoque, à la frontière avec Saint-Georges.
« Nous allons enclencher le protocole thérapeutique pour éviter l’aggravation des cas positifs. L’objectif est de freiner la propagation du virus dans ces communautés indigènes », a déclaré le gouverneur de l’Amapá, Waldez Góes.
Bientôt un hôpital de campagne à Macapa
L’arrivée du virus sur les terres autochtones a également suscité des inquiétudes parmi les procureurs du ministère public fédéral (MPF) au Brésil.
L’avocat du MPF, Alexandre Guimarães, a déclaré que la justice étudie une demande pour que le gouvernement d’Amapa et le gouvernement fédéral du Brésil prennent des mesures pour empêcher les Amérindiens de quitter les communautés indigènes.
Seule la capitale de l’État, Macapá, possède un hôpital avec un service dédié au coronavirus. Rappelons que dans l’Amapa, on approche les 11 000 cas confirmés pour plus de 240 morts.
Selon le gouvernement, un hôpital de campagne à Macapá sera inauguré dans les prochains jours, avec une section exclusive pour les cas de covid-19 chez les populations autochtones.