Les Etats-Unis ne fermeront pas de nouveau leur économie en cas de deuxième vague de Covid-19, a déclaré jeudi le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, alors que plusieurs Etats du sud du pays voient le nombre de cas augmenter.
« Nous ne pouvons pas fermer l’économie de nouveau. Je pense que nous avons appris que si vous arrêtez l’économie, vous créez plus de dégâts », a-t-il déclaré, interrogé sur la chaîne CNBC alors que l’économie américaine est en récession, conséquence directe des mesures de confinement.
Steven Mnuchin a non seulement évoqué les « dommages économiques » mais aussi les difficultés sur le plan médical, « et tout le reste ».
Il a toutefois défendu a posteriori les mesures de confinement lors de la première vague: « je pense que c’était très prudent ce que le président a fait mais je pense que nous avons beaucoup appris ».
Les Etats-Unis, qui enregistrent près de 113.000 décès, font face à une hausse du nombre de cas recensés dans plusieurs Etats.
Au Texas et en Caroline du Nord, il y a actuellement plus de malades du Covid-19 hospitalisés qu’il y a un mois.
Les 50 Etats du pays sont à la manoeuvre sur leur territoire quant à l’assouplissement des mesures de confinement.
Certains, comme le Texas ou la Géorgie, avaient commencé à déconfiner dès avril, comme le réclamait le président Donald Trump, créant de vifs débats avec les partisans de la prudence, qui craignaient l’impact plus grave encore d’une deuxième vague.
« La bonne nouvelle est que vous avez une grande capacité de tests et une grande capacité hospitalière », a réagi le secrétaire au Trésor.
« C’était le gros problème et la raison pour laquelle le président devait fermer certaines parties de l’économie », a-t-il justifié.
Par ailleurs, il a estimé normal que la réouverture des entreprises s’accompagne d’une hausse des cas, « la technologie (pour le suivi des contacts) s’améliore beaucoup, donc je pense que nous traiterons cela de la manière appropriée ».
Les Etats-Unis, comme beaucoup d’autres pays dans le monde, avaient confiné leur population face à la pandémie, pour empêcher la saturation des hôpitaux. Mais cela a entraîné une récession mondiale.
(Avec AFP)