Le directeur national de santé publique reconnaît que ce sera « un défi » de trouver le personnel nécessaire pour déployer la stratégie de dépistage massif annoncée vendredi pour la « zone chaude » de la grande région de Montréal.
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Affublé d’un masque artisanal, le Dr Horacio Arruda s’est rendu à Montréal-Nord vendredi, une des zones les plus touchées par la COVID-19.
Il a annoncé en conférence de presse le début du dépistage massif dans la grande région métropolitaine, là où « la situation est plus problématique », a-t-il noté.
La stratégie vise ainsi les régions chaudes de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides.
- ÉCOUTEZ l’analyse du point de presse de Vincent Dessureault et de Geneviève Pettersen à QUB radio:
Dès lundi, trois autobus de la Société de transport de Montréal transformés en cliniques mobiles circuleront dans les différents arrondissements de la ville, dont Montréal-Nord.
Deux unités mobiles ont déjà commencé à circuler dans la métropole cette semaine.
Elles permettront de se rendre rapidement dans les secteurs où la transmission communautaire est plus soutenue, « mais aussi dans les quartiers avec des barrières de langues ou de transport », selon la Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique à Montréal.
La stratégie vise aussi à augmenter la capacité d’enquêter sur les citoyens infectés, 24 heures après le diagnostic, « pour retracer leurs contacts ou identifier les milieux d’éclosions », a-t-elle poursuivi.
Manque de personnel
Mais considérant qu’il manque déjà plus de 11 000 employés dans le réseau de la santé, a-t-on suffisamment de personnel pour réaliser ce dépistage massif ?
« C’est un défi, a reconnu le Dr Arruda après le point de presse. Actuellement, on en a [du personnel], mais il reste d’autres autobus à remplir et des chiffres à combler. »
Il n’a toutefois pas voulu s’avancer sur le nombre d’employés recherchés. Pour être opérationnelle, chaque clinique mobile nécessite 10 personnes, dont une infirmière.
La Dre Drouin a mentionné que d’autres types de professions, comme les inhalothérapeutes, les physiothérapeutes ou les dentistes, jugées moins essentielles à court terme dans le système de la santé, pourraient être appelés à contribuer à l’effort de dépistage massif.
Un maximum de tests
Celle-ci estime que Montréal sera en mesure d’ajouter à court terme une capacité de « quelques milliers » de tests par jour.
Elle souhaite que les autobus et les centres de dépistage atteignent « rapidement » 3000 tests. Québec annonçait la semaine dernière vouloir augmenter le nombre de tests de dépistage à 14 000 par jour.
Présentement, ce sont 10 000 tests quotidiens qui sont réalisés à travers la province.
La grande région métropolitaine recevra 80 % des tests de dépistage disponibles.
Ce pourcentage pourrait changer « en fonction de ce qui est observé comme épidémiologie », a précisé HoracioArruda.
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